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Atelier 3 : Traces numériques de mobilitéMobiliser les traces numériques pour mieux saisir les pratiques spatiales : enjeux méthodologiques, techniques et éthiques
Le développement des traces numériques semble apparaitre aujourd’hui comme une opportunité de recherche inédite. L’indexation spatiale quasi-systématique de nos empreintes numériques (volontairement ou non), permet en effet de repenser la compréhension de la pratique des territoires. C’est ainsi que sur Internet, se démultiplient les portails cartographiques permettant de naviguer dans des univers de traces toujours plus variées (tweets géolocalisés, parcours des vélos en libre-service, flux de co-voiturage, traces GPS d’utilisateurs d’applications sportives, mobilités quotidiennes ou touristiques etc.). Ces visualisations proposent essentiellement l’agrégation de données issues de milliers de comptes individuels ou de données de téléphonie mobile, pour identifier les zones d’activités les plus denses ou encore la variabilité spatio-temporelle de ces activités, ce que certains auteurs appellent le « pouls de la ville ». Cependant, on peut s’interroger sur la pertinence et la rigueur des animations cartographiques qui fleurissent aujourd’hui sur le Web : si ces cartes esthétisantes semblent de plus en plus populaires, leurs méthodes d’agrégation sont bien souvent opaques. Si ces données peuvent a priori permettre de visualiser des pratiques spatiales jusqu’ici mal cernées, par exemple, dans le champ du tourisme et des mobilités, l’interprétation de ces traces géonumériques nécessite cependant d’en comprendre les ressorts méthodologiques afin de limiter l’effet « boîte noire ». Par ailleurs, travailler sur ces traces numériques soulève également de nombreux enjeux éthiques. En effet, même si le contributeur alimente volontairement une plateforme en données d’observation (dans le cadre, par exemple, de programmes de sciences citoyennes) ou en données sur ses propres activités (via, par exemple, les réseaux sociaux ou les dispositifs de mesure de soi), les métadonnées associées à ses enregistrements sont souvent riches d’informations complémentaires et personnelles (on peut penser en particulier à la géolocalisation). Ainsi le citoyen-capteur est aussi un citoyen-capté. Dès lors, l’usage de ces données soulève de nombreux enjeux éthiques d’autant que leur durée de vie et les multitudes d’utilisations futures potentielles sont impossibles à prévoir aujourd’hui. L’objectif de cet atelier est double. D’une part, il s’agit de faire se rencontrer des communautés de recherche issues de disciplines différentes (géographie, informatique, géomatique, sciences de l’information et de la communication, etc.) travaillant sur des thématiques variées (tourisme et loisirs, mobilités quotidiennes, aménagement des territoires, action publique etc.) mais manipulant des corpus de données ayant des similarités, afin de réfléchir collectivement aux enjeux méthodologiques sous-jacents à l’usage des traces numériques. D’autre part, nous souhaitons faire part à la communauté des résultats du projet de recherche régional DA3T qui allient géographes et informaticiens autour de questions portant sur l’utilisation des traces numériques pour mieux comprendre les pratiques de tourisme et de loisirs, qu’il s’agisse de traces à l’échelle d’un site (ex : musées) ou à l’échelle de la ville touristique.
Les thématiques visées sont les suivantes (sans que cette liste ne soit exhaustive) : - Dimensions spatiale, temporelle et thématiques des pratiques de la ville - Traces numériques :
- Plateformes de traitement de traces numériques
Dates Importantes
Instruction aux auteurs Cet atelier est ouvert à la présentation de travaux de recherche, de développement et d’expérience (cas d'étude) dans le domaine des Traces numériques de mobilité.Les auteurs sont invités à soumettre un papier court de 4 pages maximum, avec une présentation lors de l’atelier, aux organisateurs :
Organisation de l’atelier
Comité d’organisation
Comité de programme
Programme journée du mardi 31 mai :
10h30-12h30 (salle C101) : Bilan projet Région Nouvelle-Aquitaine DA3T - réservé aux membres du projet
14h-15h30 (salle C101) : Indicateurs de Mesure pour la Mobilité Touristique Sonia Djebali, Nicolas Travers, Gaël Chareyron, Leonard de Vinci, Research Center. Spécification et qualité du réseau cyclable, application à la recherche d’itinéraires Raphael Bres, Veronika Peralta Costabel, Arnaud Le-Guilcher, Thomas Devogele, Ana-Maria Olteanu Raimond, Cyril de Runz, Université de Tours. L’usage d’une application mobile pour la saisie de données de terrain lors de prospections Christophe Tufféry, CY Cergy Paris Université, Vincent Delvigne, Université de Liège. Le projet Région Nouvelle-Aquitaine DA3T (Dispositif d’Analyse des Traces numériques pour la valorisation des Territoires Touristiques, 2018-2023) présentation générale du projet Didier Vye, UMR LIENSs CNRS et La Rochelle Université.
16h- 17h30 (salle C101) : Traces numériques et dimensions spatiales des pratiques de la ville touristique Mélanie Mondo, UMR LIENSs CNRS et La Rochelle Université Méthode de conception d’applications dédiées au traitement de traces de mobilité Cécile Cayèré, La Rochelle Université Couplage de traces d'usage avec des traces de localisation pour résumer une expérience de visite au sein d'un musée Jérémy Richard, La Rochelle Université |
Personnes connectées : 2 | Vie privée |